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Voir la Tour Eiffel et le Louvre lui semblait un rêve hier, aujourd’hui elle est experte auprès du Ministère français de l’enseignement supérieur et de la recherche

Ayant été l’une des meilleures étudiantes de la filière francophone de l’Université Technique de Moldavie (UTM), elle a fait des études de maîtrise à l’Université de Nantes, en France, qu’elle a terminée avec brio. Dans le cadre des études doctorales, elle a continué ses recherches sur « La réduction du potentiel acidifiant des fromages français et les stratégies pour son optimisation ».

Depuis le mois de septembre 2017, elle est maître de conférences au laboratoire URCOM – Unité de Recherche en Chimie Organique et Macromoléculaire - de l’Université du Havre Normandie. Elle est experte dans le domaine de l’analyse des produits cosmétiques.

Il s’agit d’Ecaterina Gore, née dans le village moldave de Zâmbreni où elle a fait ses études secondaires, après quoi elle s’est fait inscrire à la faculté des Technologies alimentaires de l’Université Technique de Moldavie.

Ecaterina Gore

Enfant, elle rêvait d’une blouse blanche, c’est-à-dire elle se voyait médecin. « Je croyais que la blouse blanche était réservée à ceux qui travaillent dans le domaine de la médecine, mais quand je suis venue à l’Université Technique de Moldavie, j’ai compris que la blouse blanche est aussi portée par ceux qui travaillent dans le domaine alimentaire  », raconte Ecaterina.

Le stage de recherche dans le domaine des vins de qualité et le premier voyage en France

Ayant été enrôlée à la filière francophone de l’UTM, elle a appris la plupart des matières en français. En 2010, lorsqu’elle était en dernière année d’études, Ecaterina a obtenu une bourse de trois mois de la part de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) pour un stage de recherche en production du vin.

« Je suis allé à Nantes, à l’Institut de la Vigne et du Vin. C’était un bel endroit, bien choisi et adapté, dans un château. J’y ai étudié comment modifier les arômes du vin pour obtenir des vins aux arômes exotiques. J’ai donc appris diverses méthodes chimiques et microbiologiques pour implanter de nouvelles souches de levure. La fermentation dure des semaines et nous prélevions tous les jours des échantillons pour surveiller la cinétique de la fermentation.

Ce fut un stage très utile pour moi, j’ai fait des expériences en biochimie, en biologie moléculaire, en chimie analytique, en œnologie. J’ai découvert comment se font les dégustations de vins, j’ai aussi fait des analyses sensorielles sur les vins. Le stage a très bien complété ma formation à l’UTM. C’est alors que je suis entrée pour la première fois dans un vrai laboratoire de recherches. J’ai vraiment apprécié ! », se souvient Ecaterina.

La bourse offerte par le gouvernement français lui a ouvert de nouvelles opportunités

Six mois avant d’être diplômée de l’UTM, en 2011, Ecaterina a déposé son dossier dans plusieurs universités en France pour faire des études de master. Le destin l’a amenée à l’Université de Nantes pour un master en sciences des aliments et nutrition humaine.

Cette bourse lui a ouvert les opportunités convoitées : « Les études de master et le stage fait en France m’ont confirmé une fois de plus mon intérêt pour la recherche et j’ai compris que c’est justement ce que je voulais faire dans ma vie. J’étais dans un milieu des chercheurs et des doctorants qui travaillaient dans ce domaine depuis des décennies. Je voyais leurs résultats – des articles scientifiques publiés dans des revues internationales.

Lorsque, après la maîtrise, ma directrice de recherches m’a demandé ce que je voulais faire ensuite, j’avais la réponse ferme - je voulais faire un doctorat. J’avais déjà identifié mon sujet de recherches pour mes études de doctorat dans le domaine de la nutrition et des sciences de l’alimentation ».

Après son doctorat, Ecaterina Gore s’est vu proposer un poste temporaire d’un an en tant qu’enseignante-chercheuse à l’Université Le Havre Normandie. À ce poste, elle a obtenu plusieurs qualifications du ministère français de l’Éducation nationale, ce qui l’a rendue éligible pour obtenir le statut de maître de conférences à l’Université du Havre. En 2016, elle a soutenu sa thèse de docteur. Depuis, elle est maître de conférences à l’Université Le Havre Normandie, au sein du laboratoire URCOM - Unité de Recherche en Chimie Organique et Macromoléculaire.

Ecaterina Gore enseigne plusieurs cours aux étudiants en phase de spécialisation – formulation des produits alimentaires et leur industrialisation, analyse sensorielle, la réglementation alimentaire et les ingrédients multifonctionnels, ainsi que formulation des produits cosmétiques et leur analyse, analyse sensorielle du produit cosmétique et les ingrédients multifonctionnels.

Grâce à ses compétences, elle est sollicitée en tant qu’experte dans divers projets du gouvernement français auprès de diverses entreprises. Elle est experte en matière d’analyse des produits cosmétiques auprès du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de France.

Ecaterina a une collaboration durable avec UTM – elle participe aux événements organisés par son alma mater et organise des stages en France pour les étudiants moldaves.

D’ailleurs, en se souvenant de la période estudiantine, elle se rappelle de la salle de français de l’UTM. «  Sur les murs de la salle, il y avait des photos des meilleurs étudiants qui avaient fait des stages en France. Pour moi, une fille qui a grandi à la campagne, aller en France et voir la Tour Eiffel et Louvre me semblait un rêve difficile à réaliser à l’époque. Les jeunes d’aujourd’hui ont beaucoup plus d’opportunités  », affirme Ecaterina.

Ecaterina est fière de ce qu’elle a pu réaliser, tout en reconnaissant que cela lui a demandé beaucoup de travail et d’efforts. Toutefois, elle n’a jamais cédé.

La France est devenue sa maison

Mariée avec un Moldave, Ecaterina Gore élève en France ses jumeaux qui ont la nationalité française, mais qui parlent parfaitement roumain, la langue maternelle de leurs parents. Ils passent d’habitude leurs vacances chez les grands-parents, grâce à quoi ils connaissent bien la Moldavie.

Dans sa maison, Ecaterina a ramené beaucoup d’objets de Moldavie – tout d’abord, des albums photos, mais aussi de la vaisselle qu’on lui a offerte à l’occasion de son mariage. « Je n’ai pas pu ne pas ramener en France la dot que ma mère m’a donnée. Et bien sûr - le chaudron en fonte pour faire la mamaligaet des jarres en argile pour faire des sarmale ! »

D’après un article de Victoria Popa publié sur https://gazetadechisinau.md/2023/08/15/basarabeanca-care-visa-sa-vada-tour-eiffel-si-louvre-din-franta-a-ajuns-sa-fie-experta-in-invatamantul-superior-la-ministerul-educatiei-si-cercetarii-in-franta-pe-domeniul-analiza-produsului-cosmetic/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=basarabeanca-care-visa-sa-vada-tour-eiffel-si-louvre-din-franta-a-ajuns-sa-fie-experta-in-invatamantul-superior-la-ministerul-educatiei-si-cercetarii-in-franta-pe-domeniul-analiza-produsului-cosmetic

Le 17 août 2023

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