Si la Moldavie reste inconnue au public français, la francophonie l’est sans doute moins. Toutefois, elle est peut-être également victimes de stéréotypes. La francophonie est fréquemment associée à l’ancien empire colonial, à une vision passéiste de la France ou à un combat d’arrière-garde à l’heure de la mondialisation.
Dans ces conditions, l’attachement francophone que l’on retrouve chez les Moldaves étonne, bouscule ces préjugés ; ceci est l’illustration parfaite du fait que ce sont le plus souvent les francophones hors de l’hexagone qui défendent le fait d’échanger en français et en sont fiers.
Cet essai concis et pertinent nous montre combien, en plus de liens culturels forts, la francophonie représente d’atouts pour l’émergence d’une Moldavie démocratique, européenne et prospère.
Grâce au cadre offert par l’Organisation Internationale de la Francophonie, aux réseaux d’entraide et à la coopération européenne, les citoyens moldaves s’émancipent peu à peu d’un héritage stalinien mortifère et aspire à des jours meilleurs.
Florent Parmentier, docteur en science politique, est actuellement chercheur au Centre d’études européennes de Sciences-Po. Il est également vice-président de l’association d’amitié franco-moldave « Les Moldaviens » et co-fondateur du groupe de réflexion « Euro-Power / Europe-puissance » (www.euro-power.eu).
Il a notamment publié « La Moldavie à la croisée des chemins » (2003, épuisé) et « L’Empire au miroir. Stratégies de puissance aux Etats-Unis et en Russie » (avec Didier Chaudet et Benoît Pélopidas, 2007, traduit en roumain et en anglais), ainsi que de nombreux articles sur la Moldavie.