Née à Chișinău, elle a grandi chez ses grands-parents, dans le village moldave de Holercani, parce que sa mère avait décidé d’aller travailler à l’étranger, en Italie notamment. La vie à la campagne lui a offert plein de possibilités d’admirer le ciel, les étoiles et de rêver. C’est dans ce village moldave qu’elle a pu admirer la Voie Lactée, invisible ailleurs à cause de la pollution lumineuse.
« Je me souviens d’une nuit d’hiver, il neigeait. Je me suis assise sur la neige, je regardais le ciel et je me demandais : qu’est-ce qu’il y a dans d’espace, sommes-nous seuls ou pas ? Puis, j’ai réalisé que j’aimerais vraiment contribuer à la recherche, à la découverte de l’Univers. Le fait que ce monde soit inconnu m’a motivée ».
Plus tard, elle a déménagé en Italie où elle a découvert sa passion pour la physique et les mathématiques. « Quand j’étais en 12e, j’ai eu la chance de parler à un Moldave qui travaille dans le domaine spatial et qui m’a encouragée à faire des études aérospatiales ».
Dumitrița Sandu a fait ses études en ingénierie aérospatiale à l’Université de Padoue, puis elle fait sa maîtrise dans le même domaine. « Avec chaque cours que je suivais et qui me faisait explorer le monde aérospatial, je réalisais que je l’aimais davantage. Au cours des années d’études, beaucoup de choses se sont passées : je suis devenue co-fondatrice du projet « Ozone » qui a consisté dans la création d’un appareil qui, grâce à un ballon stratosphérique, s’est élevé à une altitude de 35 km.
En tant qu’étudiante à l’Université, j’ai participé à un échange d’expérience en France, où j’ai fait un stage dans un laboratoire, l’objectif étant de créer une méthode de contrôle sans capteur pour vérifier un moteur, ce qui m’a ensuite permis de me spécialiser et de faire un deuxième stage ».
C’est ainsi qu’elle se retrouve à Toulouse pour étudier l’aviation. Elle s’est surtout consacrée à la conception de systèmes de climatisation pour les avions et il y a trois ans, elle a été contactée par une entreprise avec une offre d’emploi qu’elle n’a pas refusée.
« J’ai parcouru 600 km jusqu’au nord de la France pour me rendre à l’interview. Il y a eu trois entretiens au total. Cette entreprise est la première en France à construire une fusée. Ce sont les fusées principales utilisées par l’ESA. En 2021, je faisais partie d’une équipe d’environ 20 personnes. D’ailleurs, je suis la seule femme dans l’équipe ! ».
Dumitrița a participé à un lancement de fusée et d’autres succès l’attendent sûrement. Etant donné que le domaine dans lequel elle travaille fait beaucoup de progrès, elle considère qu’« il ne faudra pas des décennies avant que nous arrivions sur Mars, et qu’il ne nous faudra pas beaucoup d’années avant d’arriver à nouveau sur la Lune ».
D’après un article publié sur https://www.independent.md/moldoveanca-dumitrita-sandu-construieste-rachete-in-franta-ma-uitam-la-cer-si-ma-gandeam-oare-ce-este-acolo/
Le 25 novembre 2024