« Avec une profusion de couleurs, un enchevêtrement de personnages et une multitude de symboles, les tableaux de Natalia Bikir regorgent de la même luxuriance que les portails des cathédrales médiévales, les retables mexicains, les autels baroques des églises de Bavière, les tapisseries flamandes ou les icones byzantines, écrit le critique d’art Alain Hardel. »
Originaire de Moldavie, un pays de culture latine et francophile, entre la Roumanie et l’Ukraine, au carrefour de trois civilisations : ottomane, byzantine et occidentale, Natalia Bikir communique à travers sa peinture toute la chaleur de l’âme slave. Ses tableaux font surgir un monde entre rêve et réalité : celui des monastères orthodoxes, des fêtes de village, de vêtements aux couleurs éclatantes, de corbeilles de fruits flamboyants, de violons nostalgiques ou endiablés, de la joie arrachée aux tragédies de l’Histoire.
Ses études à l’académie des Beaux-Arts ont développé ses talents de coloriste. Elle ne laisse à personne le soin de fabriquer ses couleurs qu’elle obtient à partir de pigments naturels patiemment broyés comme le lapis-lazuli. La poudre d’or revêt ses toiles de profondeur et de mystère, à la manière des icônes bizantines.
La grâce et la beauté féminine sont omniprésentes dans son œuvre : madones ou villageoises, femmes porteuses d’un enfant à venir et de l’espoir du monde, elles préservent l’amour et la mémoire. La peinture de Natalia Bikir se réfère à une époque mythique, à une « Moldavie intérieure », à un monde rêvé, antidote aux massacres et à l’idéologie totalitaire qui ont meurtri sa patrie.
Les toiles de Natalia Bikir évoquent aussi les contes et les légendes de son enfance, un univers poétique et merveilleux, rempli de che vaux rouges et d’oiseaux bleus.
Natalia Bikir est née en Moldavie, en 1967. Diplomée de l’académie des Beaux-Arts Igor Vicru à Chisinau (Moldavie), elle vit en France depuis 1997, mais retourne régulièrement dans son pays natal. Très vite reconnue, elle a participé à de nombreuses expositions en France et à l’étranger (Moldavie, Roumanie, Russie, Hongrie, Suisse, Allemagne, Grande-Bretagne, Beyrouth et Maroc…). Elle a crée sa propre galerie.
Article repris sur http://lechatsurmonepaule.over-blog.fr/article-33982986.html