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Tentative de déstabilisation déjouée en Moldavie

La situation en Moldavie, calme en général, reste une cible des services spéciaux russes. Tandis que les autorités ont affirmé à plusieurs reprises que le risque d’une invasion militaire n’était pas imminent, les menaces hybrides de la part de la Russie persistent.

La Présidente moldave, Maia Sandu, a ouvertement parlé des projets présumés de Moscou de renverser le pouvoir pro-européen de Chişinău à travers « des attaques contre des édifices d’Etat et des prises d’otages par des saboteurs au passé militaire camouflés en civil ». Les services de renseignements moldaves ont confirmé avoir « identifié des activités visant à affaiblir et déstabiliser » le pays.

La semaine qui a précédé les manifestations annoncées pour le 12 mars par le parti de l’oligarque prorusse en fuite, Ilan Șor, les services compétents moldaves ont identifié plusieurs actions s’inscrivant dans la logique du plan de Moscou dévoilé par la Présidente moldave : un groupe d’à peu près 80 jeunes hommes de Moldavie ont été transportés de manière organisés par le Parti « ŞOR » en Turquie pour être instruits comment organiser des provocations pendant les manifestations, près de 200 personnes suspectes (y compris une personne du groupe Wagner) ont tenté de traverser la frontière moldave, etc.

Pour contrecarrer les intentions de déstabilisation, les forces de l’ordre ont entrepris plusieurs actions de prévention sur l’ensemble du territoire du pays. A la veille de la manifestation, la police a annihilé un groupement coordonné par des agents du FSB qui avait pour mission de provoquer des affrontements entre la police et les manifestants. Les enquêteurs ont interrogé 25 hommes dont sept ont été placés en détention. Trois personnes ont été arrêtées et plus de 3,5 millions de Lei ont été saisis, ainsi que les listes des personnes à qui l’argent était destiné suite aux perquisitions menées jeudi, le 9 mars, dans l’affaire du financement illégal du Parti « ŞOR » par un groupe criminel organisé.

Le matin du 12 mars, quelques heures avant la manifestation anti-gouvernementale, le chef de la police moldave, Viorel Cernăuțean, a annoncé dans une conférence de presse que les forces de l’ordre avaient agi après avoir reçu des informations sur l’organisation par les services spéciaux russes des actions de déstabilisation sur le territoire moldave via des manifestations avec des participants soupçonnés d’être rémunérés par Ilan Șor. Toutes ces actions étaient dirigées par « des personnes de Russie », a fait savoir Viorel Cernăuțean.

Selon les données de la police, environ 2100 personnes ont protesté le 12 mars. Les organisateurs, comme les participants ont commis plusieurs illégalités : blocage de la circulation routière, outrages, agression et violence contre les forces de l’ordre. En plus, quatre fausses alertes à la bombe avaient été faites dans la matinée par la même personne. 54 personnes ont été arrêtées avant que la manifestation commence. Parmi eux, 21 mineurs qui avaient des comportements douteux. Des objets interdits ont été trouvés sur eux (couteaux, gaz poivre et poignards métalliques).

Le 13 mars 2023

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