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Bălţi, la capitale du nord de la Moldavie

La ville de Bălţi, 3e ville la plus peuplée de Moldavie, est surnommée la « capitale du nord ». C’est une jolie ville, abondante en arbres et en fleurs, comme toutes les villes moldaves. En 2006, la ville a marqué son 585e anniversaire. En effet, l’histoire de la ville de Bălţi remonte à l’an 1421.

La légendes et les origines

Comme toute localité, la ville de Bălţi a sa légende selon laquelle la princesse polonaise Mazovetzki, cousine du prince lituanien Vladislav XI, étant expulsée de son pays, s’installa dans ces parages et elle y fit construire un château fort. Plusieurs maisons furent ensuite construites autour de son château pour former plus tard la ville de Bălţi.

A l’origine, la localité fut à maintes reprises la cible des attaques des Tatares qui la pillaient et dévastaient. A la fin du XVe siècle, après une nouvelle attaque dévastatrice, les Tatares mirent le feu à la localité. Il n’y a pas de données documentaires concernant la période qui se succéda. Les autres données disponibles datent de l’an 1711 lorsqu’à Bălţi fut installé un dépôt d’armement de l’armée russe, raison pour laquelle les Tatares entreprirent une nouvelle attaque avec le même but de piller la localité et de la faire brûler.

Lorsque les Tatares furent définitivement chassés de ces parages, le prince régnant de Moldavie, Alexandre Ghica, donna aux fils du marchand Panaiti, appelés Sandu, Costache et Irodache, la moitié du domaine de Bălţi, tandis que l’autre moitié fut offerte au monastère du Saint-Spiridon de la ville roumaine de Iassy - un document datant de l’an 1766 le confirme. Le fief des Panaiti se développa et devint le village de Bălţi.

Une situation géoéconomique avantageuse

Située au carrefour des grandes routes reliant les villes de Tchernovtsy, Hotin et Soroca avec les villes de Chisinau, Akerman et Ismail, la ville de Bălţi fut un important centre commercial de la Bessarabie. Les premiers dimanches du mois, à Bălţi venaient un grand nombre de marchands qui amenaient 10-20 milles têtes de bétail. Tous les ans, le 20 juillet, à Bălţi se tenait une grande foire au bétail. C’est, peut-être, pourquoi une tête de cheval est le symbole de la ville.

Photo Moldweb.it
Manuel di Donato

Dans son livre intitulé 10 ans depuis la fondation du diocèse de Hotin, Gheorghe Tomescu écrivait : « ville commerciale assez ancienne, connue surtout grâce à ses fêtes foraines, la ville de Bălţi eut la malchance d’être placée au milieu d’une contrée privée de bois et de vergers, de sorte qu’à perte de vue il n’y avait pas un arbre. Le chemin de fer dont la construction fut commençée par des Russes avant la guerre russo-turque ne s’approche que craintivement de la ville de Bălţi, s’arrêtant à une distance de quelques kilomètres ».

Le 20 avril 1818, la Bessarabie étant annexée depuis 6 ans déjà à l’Empire russe, la ville de Bălţi fut visitée par l’empereur Alexandre I. Le jour où il avait assisté à la messe célébrée à l’église du Saint-Nicolas, le tsar apprit une bonne nouvelle qui le rendit heureux - c’est que dans sa famille venait de naître un enfant. A cette occasion, le tsar décida de conférer à la localité de Bălţi le statut de ville.

L’industrialisation de la ville

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la ville de Bălţi s’engage dans la voie vers l’industrialisation. Les ateliers des artsans prenaient de l’ampleur, des petites entreprises naissaient. En 1858, le marchand Welmann créa une savonnerie et embaucha 22 employés. Le marchand Sirbul avait, lui-aussi, des employés à son entreprise de tabac. L’industrie alimentaire prend naissance et s’épanouit. Ceci, grâce à la situation géographique de la ville, au climat favorable et au sol fertile. L’importance de la ville s’est surtout accrue après la construction à la fin du XIX-ième siècle de la voie ferrée Bălţi-Ungheni-Chisinau et Ribnitsa-Bălţi-Ocnita. En 1887, la ville de Bălţi devint le chef-lieu du judets (district). La population de la ville se chiffrait alors à presque 10.000 habitants.

Les années passaient, la ville fleurissait, mais son maire Stefan Pirogan n’était pas content des résultats obtenus. Il écrivait aux années 1920 du siècle passé : « Si du point de vue économique la ville de Bălţi joue un rôle assez important, en ce qui concerne le côté arhitectural, la ville laisse beaucoup à désirer ».

Du petit bourg à la ville moderne

Ainsi donc, n’étant au début du XXe siècle qu’un petit bourg, à présent la ville de Bălţi est une ville européenne moderne. La fierté de la ville est l’Université d’Etat « Alecu Russo ». A l’époque soviétique, la faculté de Langues étrangères de l’Université était parmi les plus prestigieuses dans l’Union Soviétique.

Photos Moldweb.it
Manuel di Donato

Parmi les fiertés de la ville, notons aussi le Théâtre National « Vasile Alecsandri », un des plus anciens théâtres de Moldavie. Les citadins sont heureux d’être les contemporains du grand acteur moldave de théâtre et de cinéma Mihai Volontir qui depuis plus d’un demi-siècle reste fidèle à la scène du théâtre de Bălţi.

Parmi les plus anciens monuments architecturaux de la ville de Bălţi - l’église du Saint-Nicolas construite pendant la période 1791-1795 suivant les traditions de constructions des églises romaines-catholiques. En 1804, l’église fut transformée suivant les règles de l’église orthodoxe et dédiée. L’iconostase fut peinte par le peintre Eustafie, originaire de cette région que le feld-maréchal Potemkine rencontra en 1791 à Iassy. Il fut enchanté par le talent de Eustafie et l’envoya faire des études à l’Académie de Vienne. Au XIXe siècle, l’église du Saint-Nicolas brûla, mais elle fut ultérieurement restaurée.

L’église des Saints Constantin et Hélène de Bălţi se distingue par la somptuosité. A l’époque soviétique, elle abrita le musée d’histoire de la ville, mais puis elle est redevenue une sainte demeure.

A l’entrée principale dans la ville de Bălţi s’érige la statue d’une femme qui tient dans ses mains un pain et du sel, les symboles de l’hospitalité moldave.

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