Article par Gilles Ribardière repris sur le site http://www.lumieresdelest.com/
Tudor Cataraga ne verra pas son projet de Monument pour la Liberté naître devant le Parlement à Chisinau, où se déroulèrent les événements du 7 avril 2009. Il a en effet été victime, avec son épouse, d’un accident de la route mortel ce 27 décembre 2010.
Cet artiste, né en 1956, avait une qualité que l’on retrouve parmi ses nombreux collègues formés en Union Soviétique : un savoir faire évident, une très grande conscience professionnelle. Certes, au regard de plasticiens qui à l’Ouest défrayent la chronique par des créations se voulant débordantes d’imagination, les siennes peuvent apparaître bien sages, académiques.
Reconnaissons toutefois à son projet de monument, prévu pour une inauguration le 7 avril 2011, une sobriété et une rigueur tout à fait en situation. Il rappellera des événements qui furent par eux-mêmes assez dramatiques ; nul besoin donc d’en rajouter !
Tudor Cataraga n’était pas totalement inconnu en France. En effet, en 2009, l’association de la Culture et des Arts de la Ville de Cannes lui avait décerné une médaille d’or, modeste récompense, mais qui montre bien que son travail ne pouvait laisser indifférent. Nul doute que son monument devant le Parlement à Chisinau n’accentue sa notoriété, avec ce regret de ne pouvoir en bénéficier de son vivant.